1 abr 2012

Nouveaux bijoux Victoriens


Entre la fin des années 1860 et le début du XXe siècle, on trouve de nouveaux bijoux.

Ce sont des bijoux avec de nouveaux designs, matériaux ou techniques.
La plupart de ces bijoux sont faits en masse, sont de petite taille et inexpressifs.


Épingle tête de chien en or



Nous trouvons un grand nombre de thèmes, comme des pendentifs sous la forme de moulins à vent, de bus, des chaudières, des arrosoirs.

Les thèmes sportifs étaient très populaires tels que raquettes de tennis (avec une perle en guise de balle), les clubs de golf, du matériel de pêche...mais aussi les animaux, les cochons, les ânes, les caniches, etc…


Épingle raquette de tenis, or et perle
Broche terrier en or, crystal polychrome
Angleterre, Grand-Bretagne
c.1875-1890
V&A Museum



Darwin avait secoué le monde avec ses théories sur la sélection naturelle.

Voyager devient une aventure et une chance de s'imprégner de la culture en avant première tout en renforçant son statut social.
Les longs trajets commencent en 1700 et prospèrent en 1800 lorsque la haute société fait le Grand Tour.
L'itinéraire général comprenait la France, la Suisse et l'Italie, cette dernière étant particulièrement riche en antiquités.
Rome devient l'arrêt obligatoire du voyage, avec Pompéi et Herculanum redécouvertes en 1748 et 1738 respectivement, après avoir été ensevelies en 79 avant JC par le Vésuve.
Les joyaux de lave deviennent un souvenir local.




Bracelet cameo en lava



Broche cameo en lave




Les nouveautés les plus ingénieuses étaient celles qui avaient un moteur électrique. Elles ont d'abord été vues à l'Exposition de Paris de 1867, comme un crâne, un lapin jouant du tambour, des oiseaux et des papillons battant des ailes. Ils ont été conçus comme des épingles à cravate, pour le corsage ou les cheveux, et étaient connectés à une batterie miniature voltaïque cachée dans la poche du propriétaire.

Des bijoux si sophistiqués seront faits en très petites quantités.




Épingle du crâne, or, émaille et diamants
Equipe de bornes électriques
Les yeux roule et les mâchoires bougent
Français, 1867
V&A Museum


Épingle du crâne, or, émaille et diamants
Equipe de bornes électriques
Les yeux roule et les mâchoires bougent
Français, 1867
V&A Museum




Grâce à Darwin l'intérêt pour la nature se renouvelle et au tour de 1860-1870 un goût pour l'exotisme apparaît.

Les trophées de chasse comme les griffes de tigre sont montés en Inde à partir de 1840.




Collier avec griffes de tigre et or
India
c.1865
V&A Museum




Le plumage et le lustre intense des oiseaux et des insectes ont été utilisés pour créer des bijoux colorés.

Le scarabée sacré, comme dans l'Egypte ancienne (associé au dieu Soleil et symbole de la renaissance), est utilisé pour des bijoux nouveaux et spectaculaires.


Broche en or et émaille
Angleterre, Grand-Bretagne
c.1880
V&A Museum


Broche en or et émaille
Angleterre, Grand-Bretagne
c.1880
V&A Museum




Collier Victorienne en or et scarabée




Collier Victorienne en or et scarabée
c.1875




Le colibri, associé au mythe de ses pouvoirs surnaturels, est l'oiseau utilisé par excellence. La plupart vient du Mexique et d’Amérique du Sud où les colibris sont particulièrement colorés.

Tous ces joyaux n’ont pas une connotation morbide, mais ils étaient des signes de célébration et de commémoration.


Boucles d'oreilles en têtes d'oiseaux, or et verre rouge
Londres, Angleterre
c.1865
V&A Museum




Harry Emmanuel était un célèbre joaillier et l'un des plus grands commerçants de diamants à Londres.

À 25 ans il reprend l'entreprise de son père et une décennie plus tard, continue son travail dans l'ivoire et utilise des plumes dans ses bijoux.
Il a breveté une technique qui suit la taxidermie traditionnelle, avec la présence d'arsenic et de crânes démontrée par l'investigation du V&A Museum.




Boucles d'oreilles avec colibris, rubis et topaze
V&A Museum



Les visiteurs de son cabinet pouvaient voir des colliers et des boucles d'oreilles montés de colibris dans des armoires pleines d'or, d'argent et d'autres objets spectaculaires.



Collier en colibris et or
Londres, Angleterre
c.1865-1870
British Museum




En 1867, lors de l'Exposition internationale de Paris, Emmanuel présente un cygne automate musical en argent de taille réel, maintenant dans la collection du Musée Bowes, qui capte l'attention de Mark Twain et sur lequel il écrit plus tard dans "The Innocents Abroad."





Cygne automate en argent
c.1773
The Bowes Museum




Pour voir le cygne en mouvement cliquez ici